En 1947, lors de la création de la 1ère Demi-Brigade Coloniale de Commandos Parachutistes, le Colonel MASSU décide de créer un insigne de bras commun à tous les paras coloniaux. Il est demandé aux unités de présenter divers projets. Le Colonel MASSU choisit le « dragon » (le projet a été dessiné par un sous-officier). Au début, on disait « dragon », peut-être parce que le dragon est l’animal mythologique du Vietnam et qu’alors nous étions en pleine guerre d’Indochine. Ce n’est que plus tard que l’on s’aperçut de l’illogisme de garder le dragon comme emblème puisque Saint-Michel le terrasse. Progressivement, on ne dira plus dragon mais « chimère ». Mais cela n’est venu que bien après la création du dragon, car il faut se souvenir que Saint-Michel ne devint officiellement Patron des Paras qu’en 1949, en Indochine. En 1949, le Colonel GILLES remplace le Colonel MASSU à la tête de la 1ère ½ Brigade. A l’époque il était de bon ton pour les cadres paras colos de passage à Paris d’aller festoyer dans ce cabaret parisien appelé « Le lapin agile ». Le jeu de mots fut vite trouvé et l’on parla avec humour du « Lapin à GILLES » que l’on associa à la chimère. Les couleurs de cette dernière sont, par tradition, les mêmes que celles du « Pegase » porté sur la manche par les paras SAS ; c’est à dire bleu sur fond amarante.
A l’instar du « Coup de MASSU » qui était le bulletin du Groupement de marche de la 2e D.B. en Indochine, commandé par le Colonel MASSU, il est créé dès la mise sur pied de la ½ Brigade un bulletin de liaison « Allo Ancre, ici Dragon », preuve que l’on disait dragon et non chimère. En 1959, ce bulletin change d’appellation et devient « BÉRET ROUGE ».
En 1951, le 8e Bataillon de Paras Coloniaux est créé et prend comme insigne l’ancre et la chimère, s’inspirant ainsi de l’insigne manche porté par tous les paras colos. Ce n’est donc pas la ½ Brigade qui s’est inspirée de l’insigne du «8», comme certains le croient aujourd’hui.
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